-
Cameroun à vélo Novembre/Décembre 2007
Le pays étant tout en longueur , nous décidons de visiter uniquement le nord et l'extrême nord qui parait il est beaucoup plus authentique.
Nous atterrissons donc au centre, à Yaoundé la capitale pour prendre le train de la Camrail pour le nord dès le lendemain, ce qui nous évite de déballer les vélos deux fois.
Ce train va nous emmener pendant 17 hrs pannes comprises jusqu’à la fin de cette ligne de 860 kms à Ngaoundéré 200.000 habitants et chef lieu de la province de l'Adamaoua.
Non sans avoir donné notre premier bakchich pour avoir nos vélo avec nous dans la cabine.
Cette ville musulmane située à 1200 m d'altitude est surnommée le nombril de l'Adamaoua car elle se démarque par un mont sur lequel est assis un rocher arrondi.
C'est dans cette province que tous les fleuves du pays prennent leurs sources
Yaoundé
Cest parti pour la gare!
Arrivée à Ngaoundéré
Traversé de la grande réserve de la Bénoué où quelques grands singes noirs attendent vers un pont le coup de klaxon des routiers qui leurs donnent quelques victuailles
Un peu de mouches sur la viande mais une fois bien cuit elle est très bonne!
Femme des tribus nomades Bororo avec toutes ses scarifications
Au carrefour de Poli nous prendrons une piste très difficile pour l'ouest direction la frontière du Nigeria , nous franchirons le col de Hoy sous une chaleur accablante.
Popote de midi
Nous arriverons en bordure de nuit à Finyolé a la mission catholique chez sœur Agnès très apeurée de nous voir au départ.
Un peu plus tard et quelques explications, elle prend enfin confiance et nous invite à manger et dormir.
Elle nous met immédiatement en garde contre les nombreux serpents présents ici le soir: cobras et serpents cracheurs qui vous envoient leur venin dans les yeux jusqu’à 3 mètres.
Dans la mission tous les dessous de portes sont calfeutrées avec des chiffons.
Pour repartir vers Tchamba il y a une piste qui coupe la réserve du Faro mais la sœur nous la déconseille car nous risquons de croiser des lions, nous écoutons donc la bonne parole et reprendrons notre trajet initiale.
Après une première crevaison pour Michel, Sylvie se rend compte qu'elle a un Tic accroché à la peau et un peu plus tard une moto taxi qui perd le contrôle dans les ornières la percute de plein fouet, nous avons eux très peur, heureusement elle s'en sortira avec quelques égratignures et des bleus au poignets.
Seul la piqure de tic va la rendre très malade le soir suivant et nous devrons utiliser un antibiotique.
Nous traverserons le fleuve Faro pour allez à la rencontre des peuples Komas qui ont décidés de vivre à l'écart de toute civilisation dans les montagnes à la frontière du Nigeria.
Après plusieurs heures de trek et complétement épuisés, nous arrivons enfin aux premiers villages.
Après avoir visités ces villages qui c'est vrai vivent d'un autre temps, alors que nous nous reposons au bord d'une rivière, Sylvie comme avertie par ont ne sais quel esprit Africain se réveille face à un jolie serpent fluo, droit sur ses gardes ( le Mamba des roseau) qui heureusement se contentera de fuir.
Wanguaï à la frontière du Nigeria est une ville frontalière très poreuse ou le trafic parallèle entre les deux pays est très important,beaucoup de petites motos, vélo et autres denrées sont importés illégalement du Nigeria par la piste.
Le plus impressionnant est le trafic d’essence beaucoup moins cher chez le voisin.
Des vielles voitures des motos et même des vélos chargés de bidons font le voyage journalier pour transporter des chargements incroyables du précieux liquide les transformant en de véritables bombes.
Les pauvres lorsqu'ils ont payés la police et les douaniers corrompus, ils ne leurs restent pas grand chose, alors l'essence est coupée avec ont ne sais quoi et vendue au litre dans des bouteilles plastiques dans tous le Pays
-
Par globereveurscorp le 4 Septembre 2014 à 14:19
Après avoir mangé nos petits beignets rond servis par les femmes du village et fait le plein d'eau,nous partirons en direction de Beka par une piste toujours aussi hard et nous arriverons à la nuit juste avant la ville, Par sécurité nous camperons prêt d'un poste de police
Noirs ou Blanc eux ils ont choisit
Le lendemain, nous devons retraverser le fleuve Faro en pirogue mais pour accédé a celui ci il y a un marais alimenté par les inondations d'automne, les policiers nous proposent de nous escorter avec leurs petite motos prétextant que nous ne trouverons jamais le chemin seuls.
Malheureusement ils ne connaissent pas mieux le passage que nous et nous tournons des heures dans les marais mangés par les insectes et surpris par des reptiles qui traversent devant nous.
Heureusement un berger nomade qu'ils ont sollicité a notre demande nous montre la seule issue pour rejoindre le fleuve Faro.
Épuisés après 15 kms à tourner en rond et mort de chaud, Michel se jette à l'eau sous l’œil médusé de nos compagnon de pirogue sans se poser la question du courant ou des crocodiles.
Le plus gros à gauche, c'est le chef !
De l'autre côté du fleuve nous arrivons à Touroua où un policier des frontière un peu zélé nous demande nos papier et nous pose pas mal de difficultés prétextant que nous venions du Nigeria.
Après s'en être enfin débarrassé et 70 kms de piste défoncée, nous arrivons enfin à l'immense barrage de Lagdo entouré de montagnes où nous allons nous ressourcer pendant 2 jours bien mérités.
Alors que nous nous baignons dans le superbe lac, nous entendons des bruit inquiétants du côté des vélos et des cases alors que nous sommes seuls.
Michel s'avance doucement et à sa grande surprise, il voit tout une famille de singes en train d'inspecter nos sacoches et l’intérieur des cases.
Aussi surpris que nous, le chef de bande essaie de nous impressionner en secouant les branches poussant de grand cris, ensuite toute la petite bande part en file Indienne , les petits devant, ensuite les femelles et en dernier le gros mâle qui ferme la marche.
Heureusement que nous les avons vus à temps!
Le gros mâle essaie de nous impressionner
votre commentaire -
Par globereveurscorp le 4 Septembre 2014 à 21:52
Nous prenons la route de Maroua où nous apercevrons au loin les hippopotames en traversant le pont sur la Bénoué.
Nous prendrons ensuite la direction des Monts Mandara , en fin de mâtine nous nous rendons compte que nous nous sommes trompés et notre moral en prend un coup car c'est un détour de 100 kms qui nous attends.
Arrivé enfin à Mayo Oulo, nous demandons aux policiers la route des monts Mandara en leur montrant notre carte, et là, grande surprise, nous qui croyions nous relâcher un peu sur du bitume , ce n'est pas une route qui nous attend mais une piste défoncée de 200 kms .
Nous apprendrons plus tard que le tracé dessiné en route sur la carte a été payé 4 fois mais n'a jamais été faite.
Nous sommes donc une fois de plus victimes de cette corruption passive.
Villages Matakam
Un puits de pastis ?
Lui aussi a des sacoches ?
Nous arrivons enfin au cœur des Kapsikis
votre commentaire -
Par globereveurscorp le 4 Septembre 2014 à 22:39
Grosse hésitation avant de partir pour la réserve de Waza 180 kms allez retour sans traverser de grandes villes car Michel se sens mal et avec de la fièvre .
Tan pis, un cocktail d'antibiotique et d'anti-inflammatoire et c'est repartit, le lendemain ça ira de mieux en mieux et il stoppera le traitement, à ce moment là il ne sais pas encore qu'il le paierais au, retour en France en se retrouvant direct aux urgences avec une septicémie.
Un invité surprise
Camion chargé de bidons vides
Spectacle désolant de végétation brulée !
Grosse déception lorsque nous arrivons à la réserve de Waza, il n'y a rien de prêt ni pour boire ni pour manger alors que l'ouverture officielle était il y a 15 jours, seulement des cases où nous pourrons passez la nuit.
Nous pensons qu'il y aurait un 4x4 pour visiter ce grand parc de 170.000 ha et bien non ils nous disent qu'il ne fallait pas venir a vélo.
Heureusement le lendemain arrive un couple de Français avec un Pic up et un pisteur qui accepte que nous partagions le véhicule avec eux et c'est parti pour la visite mais nous ne verrons que quelques phacochères, quelques girafes de loin et quelques oiseaux, beaucoup de végétation brulée et un spectacle désolant, nous repartirons très déçus.
Nous apprendrons plus tard que les éléphants faisaient des dégâts dans les villages en dehors de la réserve.
Ça arrive parfois !
Ne pas montrer aux vautours que nous sommes fatigués
Sylvie se fera percuter une deuxième fois par une moto taxi sur la piste de Maroua à Pouss, heureusement juste quelques égratignures aux genoux
A Maga au bord du lac du même nom, nous arriverons une nouvelle fois de nuit dans une mission catholique où après beaucoup d'hésitation les sœurs Camerounaises nous accueille pour ensuite passer deux super soirée avec elles.
Les dernières Cases obus du Cameroun
Superbe chefferie
Les sages réfléchisses !
Les femmes ravivent les couleurs de la chefferie
Hymne National avant d'entrer en classe
Nous croisons beaucoup de taxi brousse sur la piste de Maroua
Fin de notre périple à Maroua après 1200 kms dont plus de 800 kms de pistes défoncées et de nombreux tracas administratif pour le renouvellement de notre visas .
Bye Bye les Nazaras
( ces pages vous ont plu ? vos commentaires m'encouragent à continuer ce blog)
2 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique