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De Moscopam à Neiva
Nous repartons de l'école alors que les enfants arrivent et nous grimpons toujours sur cette piste très désagréable. Nous croisons deux cars avec les pneus crevés. Nous sommes dans la réserve indigène et ce doit être les oubliés car de partout ailleurs les routes sont impeccables pour desservir le reste de la Colombie.
Coup de pompe
La piste passe entre deux volcans : le Puracé, encore en activité, que nous verrons de loin entre deux nuages et le Pan Azucar (pain de sucre) qui dort.
Au loin le volcan Puracé
En face le volcan Pan Azucar
Le paysage est magnifique et changeant. Notre piste traverse la jungle, avec ses cascades et, dès que nous passons les 3000 m, il se transforme en une sorte de garrigue avec des plantes grasses et herbes de la pampa.
Nous arrivons enfin dans un petit petit village pour faire des réserves de nourriture. Nous repartons en direction de la Plata, avec un dénivelé impressionnant. Quand nous regardons derrière nous, nous nous surprenons tous les jours de ce que nous arrivons à gravir avec les vélos chargés !
Au départ de chaque montée, nous avons tellement mal aux jambes que nous pensons toujours ne jamais y arriver. Et, au bout d'un moment, elles se mettent à tourner comme si elles avaient un moteur !
Fougères arborescentes
C'est quoi ça, c'est super bon ?
Séchage du café
ça rigole autour de ces deux curieux voyageurs !
Ce qu'on n'aime pas voir en voyage...
Le paysage diffère encore. Nous passons maintenant aux cultures, café et autres, jusqu'à la cime des montagnes, sur leurs flancs à pic. Pas une parcelle n'est épargnée.
Epuisés, nous arrivons en début d'après midi vers une petite ferme. Ils acceptent de suite que nous campions sur leur terrasse, qui sert habituellement au séchage du café. Nous n'avons pas choisi cet endroit par hasard mais parce que nous surplombons une rivière depuis un bon moment et là, ce n'est plus un rêve ! Nous nous y retrouvons accompagnés de la jeune Zuzana et de ses deux soeurs.
Un bon bain à l'eau claire
Les coqs de combat colombiens ont les cuisses rasées comme les cyclistes !
Et ils n'aiment pas qu'on se moque d'eux !
Cette famille est très pauvre et c'est la première à nous offrir une boisson rafraichissante et un cacao le matin.
A notre tour, nous leur donnerons quelques médicaments, shampoing et bonbons. C'est la larme à l'oeil qu'il nous disent au revoir.
Le lendemain, ce sera grâce à un cycliste colombien, rencontré alors qu'on venait de nous refuser, que nous pourrons dormir vers une ferme au bout de 80 km épuisants.
Miler, un nouveau cycliste colombien
Le soir, dans le bar à côté, se joue des partie de Tejo, le jeu millénaire colombien qui consiste à lancer un palet métallique sur une distance de près de 20 m, vers une cible qui est un bac incliné rempli de glaise où, au centre, se trouve un petit triangle contenant de la poudre à canon. Le jeu se joue en équipe de trois personnes, pour le plaisir d'être ensemble et de parier des bières à chaque partie.
Le Jeu du Tejo (la cible en rouge)
Lorsque vous touchez la cible, cela déclenche une détonation, accompagnée de fumée !
Il faut parfois plusieurs parties pour arriver à toucher le triangle. Je rêvais d'essayer mais personne ne m'a invité. Je demande alors la permission pendant une pause et ils me regardent d'un air moqueur car eux lancent le palet qui est comme une demi boule de pétanque à main plate et moi je le tiens à main retournée.
Je fais un premier lancer un peu en dessous. Au deuxième, j'explose la cible. Ils sont stupéfaits ! Mais ce n'est pas pour autant qu'ils m'invitent à jouer...
Le lendemain, en nous rapprochant de Neiva, les montagnes deviennent rouges et nous retrouvons les cultures de plaines (tabac) ainsi que les parcs à vaches et une chaleur humide accablante de 41°.
Pour Marie-Angèle : c'est quoi ce panneau ?
Nous venons de passer la barre des 2000 km à la force des mollets. Et, nous nous reposons deux nuits dans cette ville quelconque, avant de rejoindre Villavieja, pour se taper en dessert le désert de Tatacoa (non, il n'y a pas de jeu de mots !)
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Commentaires
2ClaireLundi 17 Février 2014 à 17:33Ca c'est du rapide, ont a même pas eux le temps de finir le blog que déjà des commentaires
GROS BISOUS et ++ au ptit loulou
Superbes paysages, j'imagine les mollets au retour ! Après ça, en Indonésie, c'est les doigts dans le nez que vous grimperez au Mont Bromo !!!
5EddyMercredi 19 Février 2014 à 20:09Magnifiques les photos6suzanneJeudi 20 Février 2014 à 13:517Slonski CelineVendredi 21 Février 2014 à 18:35Bravo!!!
Quel courage!!!
les photos sont magnifiques Vous nous faites voyager
Super!!!
bonne route
8Peillon VioMardi 11 Mars 2014 à 21:50Bravo voila un connaisseur!
C'est vrai que c'est super bon les Guanabanas qui faisaient régulièrement partie de nos salades de fruits maison (non plutôt tente ) mélangés aux autres fruits locaux.
Nous avions omis de signaler le lot aux gagnants des questions du blog:
Un tour du monde à pieds ( ou en stop)
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Qu'est ce que c'est vert et beau! Ils ont la main verte ces Colombiens :) Vous devriez investir dans un vélo électrique pour un prochain voyage ;) profitez bien, le voyage prend fin dans 10 jours :)